- mer. 18 avr. 2018, 10:55 pm
#39739
Bonjour tout le monde
Je me relève à peine de ma première invasion de moucherons, alors je vais raconter pour exorciser le traumatisme.
D'abord j'ai la fierté d'avoir lombricomposté deux ans sans invasion et sans aucun autre problème, d'ailleurs. Ce n'est pas rien, cela m'a permis de garder le moral en me disant qu'au pire, je pourrais tout balancer dans un composteur de jardin (il y en a un très accueillant près de chez moi) et recommencer.
A un certain moment j'ai baissé la vigilance sur les apports de carton. Mon compagnon s'est mis à nourrir les vers alors qu'il ne le faisait presque jamais, tandis que j'y mettais de moins en moins le nez, et je n'ai pas pensé à lui rappeler de mettre au moins autant de carton. Ce qui devait arriver arriva : acidité (enchytrées), moucherons. Chez nous c'étaient des drosophiles. Je ne me suis pas précipitée pour redresser la barre, ce qui devait arriver arriva : invasion dans la cuisine. J'ai essayé des les éliminer mécaniquement, mais il était trop tard, dès que je ralentissais le rythme d'écrasage de larves et d'aspiration d'adultes, l'invasion reprenait en quelques jours. Tous les plateaux étaient contaminés.
Au mois de décembre, ras le boule, nous avons retrouvé du vieux terreau et mis une bonne couche sur le plateau supérieur. Et là, fuite de vers. La première fois qu'on voyait cela. A ce moment j'ai pris peur, j'ai pensé que le terreau ajouté ne leur plaisait pas du tout, qu'ils allaient mourir à cause de cela. En attendant de trouver quoi faire, j'ai mis le composteur dehors sur mon bout de plate-bande, afin que les fuyards tombent en milieu favorable. C'était au mois de décembre.
Et j'ai laissé le composteur dehors, très vaguement abrité sous une avancée de toit. Il y a eu quelques vagues de froid. Mes vers, s'ils n'avaient pas fui dans ma plate-bande, devaient être en train de mourir de terreau empoisonné ou de froid. J'attendais le printemps pour redémarrer en conditions confortables. Après le froid j'ai donc jeté un œil, ma foi ils étaient toujours là. Bon. J'avais d'autres préoccupations, un peu de flemme aussi, j'ai encore laissé traîner, ils étaient toujours vivants. Encore quelques semaines, cette fois avec un peu d'espoir et je viens de retourner vraiment voir mes vers : ils étaient en bonne forme. Toujours nombreux, peu de mal en point, plein plein d'œufs... Quelques moucherons, mais ce coup-ci ce sont les moucherons qui vivent dans mon vieux sac de terreau tout sec. Je doute qu'ils se sentent bien dans un composteur bien actif, quand le terreau, encore bien visible sur le dessus, sera humidifié par la reprise d'activité.
Est-ce que, originaires d'un compost extérieur, mes vers sont particulièrement robustes ? Est-ce que le fait d'avoir un assez grand composteur (ecoworms) lui a donné un peu plus d'espérance de vie par grand froid, le "cœur" n'ayant sans doute pas frôlé le zéro ? Les vagues de froid ne s'étant pas prolongées exagérément, il a pu résister. Il était bien plein quand je l'ai abandonné, les vers n'ont pas été nourris pendant environ quatre mois, ont-ils survécu à cette diète grâce au ralentissement hivernal ?
Tout à l'heure j'ai donc récolté le bac du bas, très beau compost, de belle consistance pour une fois. Le bac intermédiaire est tout aussi beau, je ne l'ai pas récolté pour ne pas mettre mes vers trop à l'étroit, je le ferai dès que j'aurai bien attaqué le remplissage du bac vide. J'ai nettoyé le bac à jus loin d'être colmaté, bref je suis bien surprise car je m'attendais vraiment à six mois de redémarrage.
J'espère que cette expérience sera utile à d'autres composteurs ou compostrices.
Je me relève à peine de ma première invasion de moucherons, alors je vais raconter pour exorciser le traumatisme.
D'abord j'ai la fierté d'avoir lombricomposté deux ans sans invasion et sans aucun autre problème, d'ailleurs. Ce n'est pas rien, cela m'a permis de garder le moral en me disant qu'au pire, je pourrais tout balancer dans un composteur de jardin (il y en a un très accueillant près de chez moi) et recommencer.
A un certain moment j'ai baissé la vigilance sur les apports de carton. Mon compagnon s'est mis à nourrir les vers alors qu'il ne le faisait presque jamais, tandis que j'y mettais de moins en moins le nez, et je n'ai pas pensé à lui rappeler de mettre au moins autant de carton. Ce qui devait arriver arriva : acidité (enchytrées), moucherons. Chez nous c'étaient des drosophiles. Je ne me suis pas précipitée pour redresser la barre, ce qui devait arriver arriva : invasion dans la cuisine. J'ai essayé des les éliminer mécaniquement, mais il était trop tard, dès que je ralentissais le rythme d'écrasage de larves et d'aspiration d'adultes, l'invasion reprenait en quelques jours. Tous les plateaux étaient contaminés.
Au mois de décembre, ras le boule, nous avons retrouvé du vieux terreau et mis une bonne couche sur le plateau supérieur. Et là, fuite de vers. La première fois qu'on voyait cela. A ce moment j'ai pris peur, j'ai pensé que le terreau ajouté ne leur plaisait pas du tout, qu'ils allaient mourir à cause de cela. En attendant de trouver quoi faire, j'ai mis le composteur dehors sur mon bout de plate-bande, afin que les fuyards tombent en milieu favorable. C'était au mois de décembre.
Et j'ai laissé le composteur dehors, très vaguement abrité sous une avancée de toit. Il y a eu quelques vagues de froid. Mes vers, s'ils n'avaient pas fui dans ma plate-bande, devaient être en train de mourir de terreau empoisonné ou de froid. J'attendais le printemps pour redémarrer en conditions confortables. Après le froid j'ai donc jeté un œil, ma foi ils étaient toujours là. Bon. J'avais d'autres préoccupations, un peu de flemme aussi, j'ai encore laissé traîner, ils étaient toujours vivants. Encore quelques semaines, cette fois avec un peu d'espoir et je viens de retourner vraiment voir mes vers : ils étaient en bonne forme. Toujours nombreux, peu de mal en point, plein plein d'œufs... Quelques moucherons, mais ce coup-ci ce sont les moucherons qui vivent dans mon vieux sac de terreau tout sec. Je doute qu'ils se sentent bien dans un composteur bien actif, quand le terreau, encore bien visible sur le dessus, sera humidifié par la reprise d'activité.
Est-ce que, originaires d'un compost extérieur, mes vers sont particulièrement robustes ? Est-ce que le fait d'avoir un assez grand composteur (ecoworms) lui a donné un peu plus d'espérance de vie par grand froid, le "cœur" n'ayant sans doute pas frôlé le zéro ? Les vagues de froid ne s'étant pas prolongées exagérément, il a pu résister. Il était bien plein quand je l'ai abandonné, les vers n'ont pas été nourris pendant environ quatre mois, ont-ils survécu à cette diète grâce au ralentissement hivernal ?
Tout à l'heure j'ai donc récolté le bac du bas, très beau compost, de belle consistance pour une fois. Le bac intermédiaire est tout aussi beau, je ne l'ai pas récolté pour ne pas mettre mes vers trop à l'étroit, je le ferai dès que j'aurai bien attaqué le remplissage du bac vide. J'ai nettoyé le bac à jus loin d'être colmaté, bref je suis bien surprise car je m'attendais vraiment à six mois de redémarrage.
J'espère que cette expérience sera utile à d'autres composteurs ou compostrices.