Bonjour,
Des nouvelles du front.
Le lombricomposteur de 900l a été refait 2 fois. C'est à dire totalement vidé couche par couche, regarni de cartons/papiers/feuilles/paille entre les couches. Le résultat en 5 mois est assez bluffant pour la lombriculture moins spectaculaire pour le lombricompostage. L'opération est
décrite ici. L'opération était assez simple avec deux cuves identiques cote à cote, dont une laissée vide à chaque fois.
Hier nouvelle opération pour remplir la seconde cuve avec beaucoup de déchets verts. 19 caisses de lombricomposteur verticaux ont été essaimés en couches avec à chaque fois le même schéma.
Couche de carton
Couche verte
Couche de carton
Couche de litière + vers
La couche verte est prise en sandwich entre deux couches de cartons fortement détrempé pour éviter le flash de température, dû au phénomène de décomposition chimique et bactériologique qui délivre beaucoup de chaleur.
Ce qui amène le sujet où j'aurai souhaité connaitre votre expérience.
J'ai optimisé l'utilisation du thé pour la culture en le coupant avec uniquement de l'eau de pluie ET en laissant vieillir le précieux breuvage dans des tonneaux. Cette opération permet d'avoir un thé beaucoup plus stable. Les relevés de température dans le tonneaux et la mousse qui se forme en surface montre une agitation bactérienne, de microfaune et microflore importante. Le matin des différences de +10°c ont été relevées entre un tonneau de récupération d'eau de pluie qui sert de valeur étalon et le tonneau de maturation qui sont l'un à coté de l'autre.
Lors de l'avant dernière opération de re-constitution la matière des couches a été découverte avec une hydrométrie non homogène, certaines partie sont trop sèches. Comme le montre les photos, le dessus est à l'air libre mais couvert d'une bâche. Cette bâche sert à tenir au frais le lombricomposteur, l'espace entre elle et le lombricomposteur sert à l'aération. Revers de la médaille le pluie ne rentre pas.
J'ai tenté un nouveau procédé qui consiste à remettre le thé par dessus la couche supérieure tous les deux jours et répéter cette opération indéfiniment. Si ce procédé accélère fortement la dégradation des déchets verts, en revanche, les lombrics n'apprécient pas des masses puisque certains décèdent. Le jus devient de plus en plus concentré et de moins en moins abondant même si la matière se dégrade au fil des cycles.
Cette opération est maintenant faite en ajoutant de l'eau de pluie. La cuve ayant une surface d'1m2, la quantité d'eau ajoutée est adaptée en fonction du nombre de mm de pluie qu'il faut pour maintenir une humidité constante. Cette donnée est celle qu'utilisent les techniciens maraîchers bio et qui varie dans l'année en fonction des températures. 1mm correspond à 1l sur un m2. Je rajoute donc tous les jours ou tous les deux jours entre 5 et 10 litres. Quand le bac de récupération est plein il est cyclé une fois dans le lombricomposteur puis le lendemain le lexivia est remisé dans le tonneau de maturation.
Avec cette technique la production de thé est autour de 30l par semaine. Sa concentration est très légèrement inférieure qu'en méthode traditionnelle et utilisé à 10% en engrais. La matière verte décompose très vite et les vers se reproduisent en masse dans les cartons.
Vu le volume total de lombricompostage (nous sommes à 2 000L en actif) nous étudions l'installation d'une mini pompe de relevage (pompe spécifique capable de fonctionner avec des boues) pour automatiser le procédé.
Quelqu'un a t il essayé de ce type de procédé?