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Compostage, lombricompostage en tas, en pot, bokashi... C'est par ici !

Modérateur : OcéaneO

By Carl
#33934
Bonjour à tous,

depuis mon retour dans le lombricompostage, je me suis à nouveau intéressé au compostage des déjections humaines (le mot anglais est, vous l'aurez peut-être compris, Humanure). Je n'ai pas trouvé grand chose sur les forums et sites en français, mais j'ai trouvé un lien vers un livre nommé Humanure handbook.

Vu la taille du bouquin, et la langue dans laquelle il est écrit je n'ai pas pour l'instant entrepris de le lire en entier (~240 pages en anglais, malgré mon niveau de lecture ça fait un bout ^^).

Cependant j'ai commencé à lire, en même temps qu'à traduire, le chapitre 7 de ce livre, intitulé : Worms and disease. Autrement dit : Les vers et la maladie.

C'est ainsi que je vous propose de suivre avec moi le déroulé de ce chapitre, soit en anglais via ce lien, soit dans ce sujet par la traduction que je vous propose, et qui je l'espère, ne s'éloigne pas trop du sens donné par l'auteur.

Aussi, si des membres sont partant pour m'aider à traduire, au moins ce chapitre, je prendrais bien sûr votre aide ^^.

Voici donc les deux premières pages que je viens de traduire dans le post suivant.
By Carl
#33935
Les vers et la maladie

Je me souviens bien au début de l'année 1979 quand j'ai informé un ami que j'allais essayer de composter mes propres déjections et de faire pousser ma nourriture avec. « Oh mon Dieu, tu ne peux pas faire ça ! », a-t-elle crié.
« Pourquoi pas ? »
« Les vers et la maladie ».
Évidemment.
Un jeune couple est venu me voir un été après avoir composté des déjections depuis six ans. Un soir, pendant la préparation du dîner, le couple se rendit soudainement compte l'horrible réalité de leur situation : la nourriture qu'il étaient sur le point de manger était de la merde humaine recyclée. Lorsque ce fait s'est brusquement levé sur eux, il semblait se déclencher une alarme instinctive, peut-être directement héritée de la reine Victoria. « On ne veut pas manger de la merde !» m'ont-ils informé, en détresse, comme si en préparant le dîner j'avais simplement posé un étron fumant sur la table en face d'eux avec un couteau, une fourchette et une serviette.
La fécophobie est belle et bien vivante et rampante. Une idée reçue est que la matière fécale, une fois compostée, reste de la matière fécale. Ce n'est pas le cas. Les déjections humaines proviennent de la terre, et à travers le miraculeux processus de compostage, sont converties en terre. Lorsque le processus de compostage est terminé, le produit final est de l'humus, pas de la merde, et est utile pour produire de la nourriture. Mes amis n'ont pas compris ceci et en dépit de mes essais de clarification sur les bienfaits du processus, ils ont choisi de s'accrocher à leurs fausses croyances. Apparemment, certains fécophobes resteront toujours fécophobes.

Ce qui m'a permis de faire une suggestion radicale : les déjections humaines ne sont pas dangereuses. Plus précisément, pas plus dangereux que le corps depuis lequel c'est excrété. Le danger réside dans ce que nous faisons avec et non pas sur la matière en elle-même. Par analogie, un bocal en verre n'est pas non plus dangereux. Cependant, si on le fracasse sur le sol de la cuisine et qu'on marche dessus pieds nus, on sera blessé. Si on utilise un bocal en verre de mauvaise manière et dangereusement, on souffrira pour l'usage qui en a été fait, mais ce n'est pas une raison pour condamner les bocaux en verre. Quand on écarte les déjections humaines comme un déchet qui polluera notre sol et notre approvisionnement en eau, on l'utilise de mauvaise manière, et c'est ici que réside le danger. Quand on recycle de manière constructive les déjections humaines par compostage, qui enrichit notre sol, et, comme un bocal en verre, la vie devient plus facile pour nous.

Toutes les cultures ne voient pas les excréments humains de manière négative. Par exemple, les jurons signifiant excrément ne semblent pas exister en chinois. Le chef du bureau de Tokyo pour le New York Times explique pourquoi : « J'ai réalisé pourquoi les gens [en Chine] n'utilisent pas les mots pour excrément de manière négative. Traditionnellement, il n'y a rien de plus précieux que [les déjections humaines] »1 . Nommer quelqu'un de « tête à déjections » ne sonne pas comme insulte. « Déjections pour les cerveaux » ne marche pas non plus. Si vous dite à quelqu'un qu'il est « plein de merde », il sera probablement d'accord avec vous. « Merde », par contre, est une substance qui est largement dénoncée et a une longue histoire de condamnation dans le monde occidental. L'échec historique de nos ancêtres à recycler de manière responsable cette substance a causé de monumentaux maux de tête pour la santé publique. En conséquence de quoi, l'attitude qui consiste à dire que les déjections humaines elles-mêmes sont terriblement dangereuses a été adoptée et promulguée jusqu'à aujourd'hui.

Par exemple, un livre publié récemment sur le sujet du recyclage des « déchets humains » commence par l'avertissement suivant : « Recycler les déchets humains peut-être extrêmement dangereux pour votre santé, la santé de cotre communauté et celle du sol. À cause des limites actuelles à la connaissance du public en général, [nous] vous déconseillons fortement de recycler les déchets humains individuellement ou en communauté à l'heure actuelle et ne pouvons assumer la responsabilité des résultats engendrés par la pratique d'une des méthodes décrite dans cette publication ». L'auteur ajoute, « Avant expérimentation, demandez l'autorisation de votre autorité locale de santé puisque les risques pour la santé sont grands ». L'auteur élabore ensuite une méthodologie sur le compostage des « déchets » humains qui comprend la séparation de l'urine des matières fécales, en collectant les déchets dans un container en plastique de 110 litres, et en utilisant de la paille plutôt que de la sciure de bois comme matériaux de recouvrement pour les toilettes. Ces trois procédures sont celle que je déconseilles sur la base de mes 30 ans d'expérience en matière de compostage de déjections humaines – il n'y a pas besoin de séparer l'urine ; un container de 110l est bien trop gros et lourd pour être manutentionné aisément ; et la sciure d'une scierie, en fait, fonctionne très bien dans des toilettes à compostage, bien mieux que de la paille. Ces questions seront expliquées dans le prochain châpitre.
Dernière modification par Carl le mar. 23 sept. 2014, 8:51 am, modifié 1 fois.
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By lombricolo 63
#33940
Bonjour Carl,
je ne peux malheureusement pas t'aider pour cette traduction mais je connais les toilettes sèches et j'ai pu voir et aborder le compostage des déjections lors de ma formation guide-composteur.Le maitre qui m'a formé pratique depuis quelques années.Il composte ses matières sur 2 ans au lieu d'1 (voire moins) pour le compost d'autres matières.Ce compost ,il ne l'utilise pas au potager par prudence (et dans l'attente d'en savoir plus) il l'utilise sur les cultures ornementales et les haies.
Jadis ,l'utilisation de la cabane au fond du jardin était recyclée comme ça.J'ai lu aussi qu'a une époque, pour remercier quelqu'un d'un repas offert,il était d'usage d'enrichir le jardin de son hôte de ses excréments. Le problème ne vient pas des germes potentiellement présents ,ils sont détruits par un compostage sérieux et rigoureusement mené.La question reste posée en ce qui concerne certaines molécules contenues dans notre alimentation et plus particulièrement les médicaments sur lesquelles on ne connait pas les effets du compostage.C'est une partie du problème de l'épandage des boues de stations d'épurations (avec en plus d'autres pollutions, hydrocarbures et autres) qu'elles soient compostées ou non.
"Rien ne se créé,rien ne se perd tout se transforme" que deviennent ces molécules?sont-elles sans danger?
Pour limiter le risque, faut-il limiter l'usage des toilettes sèches aux personnes sans traitement médical? mais il faudra compter sur la bonne foi des gens pour des toilettes collectives.Je n'ai pas de réponse à ces questions et je pense aussi qu'il est plus sage que ce compost soit utilisé en dehors du potager et de la culture nourricière en attendant d'en savoir plus.

A+
Lombricolo63
Ps:j'ai trouvé ça ,c'est intéressant et répond peut-être à certaines questions. http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... HXG-VbDfGA
By Carl
#33942
Suite de la traduction :

Je me suis demandé pourquoi un auteur écrivant un livre sur le recyclage des déjections humaines voudrait « fortement déconseiller le recyclage de déchets humains », ce qui semble pour le moins contreproductif. Si je ne savais pas déjà que le recyclage de déjections humaines était facile et simple, je serais totalement pétrifié à l'idée d'entreprendre une chose si « extrêmement dangereuse » après avoir lu ce livre. Et la dernière chose que l'on veut faire est d'informer l'autorité locale de santé. S'il y a bien quelqu'un qui ne connaît rien à propos du compostage de déjections humaines, c'est probablement l'autorité locale de santé, qui ne reçoit aucune formation.
Le mouvement agricole Bio-Dynamic, fondé par le Dr. Rudolf Steiner, fourni un autre exemple de fécophobie. Dr. Steiner a a peu près parcouru le monde entier et beaucoup de ses enseignements sont suivi presque religieusement par ses disciples. Le scientifique autrichien et leader spirituel a ses propres opinions sur le recyclage de l'humanure (déjections humaines), basées sur l'intuition plutôt que sur l'expérience ou la science. Il insiste sur le fait que l'humanure doit seulement utilisée pour fertiliser le sol pour faire grandir des plantes pour nourrir des animaux autres que les humains. Les déjections de ces animaux peuvent alors être utilisées pour fertiliser le sol et faire grandir des plantes pour la consommation humaine. Selon Steiner, les humains ne doivent jamais s'approcher de manière directe si proche d'un cycle nutritif humain. Sinon, ils souffriront de lésions cérébrales et de troubles nerveux. Steiner a en outre averti sur l'utilisation de liquides provenant des toilettes, dont l'urine humaine, qui « ne devrait jamais être utilisés comme fertilisant, peut importe l'état de traitement ou d'age dans lequel il est ». Steiner, franchement, a été mal informé, incorrect, et fécophobique, et cette phécophobie a sans doute déteint sur quelques uns de ses disciples.

L'histoire est en proie aux fausses idées reçues à propos des déjections humaines. À un moment donné, les docteurs ont insisté pour que les excréments humains soient une partie importante et nécessaire de l'environnement de l'individu. Ils ont argumenté que, « une maladie mortelle peut résulter de ne pas permettre une certaine quantité de saleté de rester dans les caniveaux de la rue pour attirer ces particules putrides de la maladie qui sont toujours présents dans l'air ». À ce moment, le contenu des toilettes était simplement jeté dans la rue. Les docteurs croyaient que les germes dans l'air seraient attirés par les ordures dans la rue et par conséquence loin des gens. Cette ligne de pensée a aussi influencé la population dont des propriétaires qui ont construit leurs dépendances attachées à leurs cuisines afin de garder leur nourriture saine et sans germes. Les résultats ont juste été à l'opposé – les mouches firent de fréquents voyages entre le contenu des toilettes et la table.

Au début des années 1900, le gouvernement américain condamnait l'usage de l'humanure à des fins agricoles, mettant en garde à propos des conséquences désastreuses dont la mort, à ceux qui voudraient faire autrement. Un bulletin du département de l'agriculture U.S. met au clair les risques encourus : « Tout crachoir, chiottes, évier, urinoir, toilettes, égout, réservoir d'eaux usées, ou domaine de distribution des eaux usées et un danger potentiel. Un peu de salive, d'urine, ou d'excrément de la taille d'une tête d'épingle peut contenir plusieurs centaines de germes, tous invisibles à l'œil nu et chacun capable de provoquer des maladies. Ces rejets devraient être mis à l'écart de la nourriture et des boissons des humains et des animaux. À partir de certains germes spécifiques pouvant être transportés dans les eaux usées peut provoquer, à tout moment, la fièvre typhoïde, la tuberculose, le choléra, la dysenterie, la diarrhée, et d'autres infections dangereuses, et ce sont ces autres maladies probables qui peuvent provenir des déchets humains. À partir de certains parasites animaux ou de leurs œufs pouvant êtres transportés par les eaux usées, il peut en résulter l'apparition de vers intestinaux, des plus commun étant l'anklostome, l'ascaris, les trichures, l'anguillule, le ténia et le vers du siège

Les germes de la maladie sont portés par de nombreux organismes et sans s'en douter, reçus par des voies détournées dans le corps humain. L'infection peut provenir de la poussière tourbillonnante d'une plate-forme ferroviaire, de contact avec des porteurs transitoires ou chroniques de la maladie, de camions transportant des légumes cultivés dans des jardins fertilisés avec du fumier (d'excrément humain) ou des eaux usées, de nourriture préparée ou touchée par des mains sales ou contaminée par des mouches ou la vermine, de lait livré par des producteurs laitiers malades ou négligents, de briques de lait ou des ustensiles lavé avec de l'eau contaminée, ou par des citernes, des puits, des sources, des réservoirs, des fossés d'irrigation, des ruisseaux ou des lacs recevant de l'eau stagnante ou par le drainage souterrain des eaux usées et polluées. »

Et le bulletin de continuer, « En Septembre et Octobre 1899, 63 cas de fièvre typhoïde, ayant entrainé 5 décès, survenus à l'hôpital psychiatrique de Northampton. L'épidémie a été remontée jusqu'à du céleri, qui a été mangé librement en Août et a poussé et ramassé dans une parcelle qui a été fertilisée à la fin de l'été ou au début du printemps avec des résidus solides et des raclures d'un système de filtrage des eaux usées situé autour de l'hôpital. »

Et pour enfoncer le clou sur le fait que les déchets humains sont extrêmement dangereux, le bulletin ajoute, « Il n'y a probablement pas d'épidémie dans l'histoire de l'Amérique mieux illustrée que par les conséquences désastreuses pouvant suivre un acte irréfléchi tel que l'épidémie de fièvre typhoïde de Plymouth, Pa., en 1885. En Janvier et Février de cette année, les rejets de la nuit d'un patient atteint de fièvre typhoïde ont été jetés sur la neige près de son domicile. Ainsi, suite au dégel du rejet s'étant infiltré dans l'approvisionnement public en eau, s'en est suivi une épidémie courant d'Avril à Septembre. Avec une population totale de 8 000 personnes, 1 104 ont été touchées par la maladie dont 114 morts. »

Le bulletin du gouvernement américain insista sur le fait que l'usage d'excréments humains comme fertilisant était à la fois dangereux et dégoutant. Il a averti que, « en aucun cas, ces déchets devaient être utilisés sur des terres consacrées au céleri, à la laitue, aux radis, concombres, tomates, melons ou tout autres légumes, baies ou aux fruits consommés crus. Les germes de maladies ou des particules du sol contenant ce genre de germes peuvent adhérer à la peau des légumes ou des fruits et infecter le consommateur ». Le bulletin résume en déclarant, « Ne jamais utiliser de déchets [humains] pour fertiliser ou irriguer les potagers ». La peur de l'excrément humain fut telle qu'il a été conseillé que le contenu des toilettes soit brûlé, bouilli, ou chimiquement désinfecté, puis enterré dans une tranchée.

Ce niveau de fécophobie, favorisé et propagé par les autorités du gouvernement et les autres ne connaissant pas d'alternative constructive à l'élimination des déchets, a toujours une forte emprise dans l'esprit occidental. Cela prend énormément de temps à éliminer. Une attitude plus constructive est affichée par les scientifiques ayant une connaissance plus large à propos du recyclage de l'humanure à des fins agricoles. Ils se rendent compte que les bénéfices d'un recyclage propre de l'humanure « dépassent largement tout inconvénient du point de vue de la santé ».

Les Hunzas

Il a déjà été mentionné que des civilisations entière avaient recyclé l'humanure depuis des milliers d'années. Cela devrait fournir un témoignage assez convaincant à propos de l'utilité de l'humanure comme une ressource agricole. De nombreuses personnes on entendu parler des « Hunzas en bonne santé », un peuple situé dans ce qui est maintenant une partie du Pakistan résidant entre les sommets de l'Himalaya, vivant régulièrement jusqu'à 120 ans. Les Hunzas ont gagné leur réputation aux États Unis dans les années 60 dans l'incidence de l'alimentation sur la santé lorsque plusieurs livres ont été écrits à propos de la fantastique longévité de ce peuple. Leur santé extraordinaire a été attribuée à la qualité générale de leur mode vie, incluant la qualité de la nourriture naturelle qu'ils mangent et du sol sur lequel elle pousse. Peu de gens, cependant, réalisent que les Hunzas compostent également leur humanure et l'utilise pour faire pousser leur nourriture. Ils disent n'avoir pratiquement aucune maladie, pas de cancer, pas de troubles cardiaque ou intestinaux, et ils vivent régulièrement au-delà des 100ans tout en « chantant, dansant, et faire l'amour jusqu'à leur fin ».

Selon Tompkins (1989), « Dans leur épandage, les Hunzakuts redonnent tout ce qu'ils peuvent au sol : toutes les parties et morceaux des légumes ne servant pas à la nourriture des humains ou des bêtes, y compris les feuilles tombées que les bovins ne mangent pas, mélangé avec leurs propres excréments séchés, plus le fumier et l'urine provenant de leurs étables. Comme leurs voisins chinois, les Hunzakuts conservent leur propre fumier dans des cuves souterraines spéciales, exemptes de tout flux contaminant, afin de les assécher pendant six bons moins. Tout ce qui a eu une vie en a une nouvelle entre de bonnes mains. »

Sir Albert Howard a écrit en 1947, « Les Hunzas sont décrit comme surpassant de loin les habitants de la plupart des autres pays en terme de santé et de force; un Hunza est capable de marcher à travers les montagnes jusqu'à Gilgit situé à 100 km-, s'occuper de ses affaires, et de revenir immédiatement sans se sentir trop fatigué ». Sir Howards soutient que cela illustre la connexion vitale entre une agriculture saine et une bonne santé, insistant sur le fait que les Hunzas ont fait évoluer un système de culture qui est parfait. Il ajoute, « Pour avoir l'indispensable humus, toute sorte de déchets animaux et humains, légumes, sont mélangés et dégradés ensemble par les cultivateur et incorporés au sol; la loi du retour est espectée, la partie invisible de la révolution de la grande roue est fidèlement accomplie ». L'avis de Sir Howard est que la fertilité du sol est la vraie raison de la santé publique.

Un professionnel de santé associé avec les Hunzas explique que, « Pendant la période de cohabitation avec ces personnes, je n'ai jamais vu un cas de dyspepsie asthénique , d'ulcère gastrique ou duodénal , d'appendicite , de colite muqueuse , de cancer… Parmi ces personnes, les abdomens hyper sensibles aux impressions nerveuse comme la fatigue, l'anxiété ou le froid était inconnu. En effet, leur excellente forme abdominale a, depuis mon retour à l'occident, fourni un contraste remarquable avec les lamentations à propos de la digestion et du colon de nos communautés très civilisées ».

Sir Howard ajoute, « La santé remarquable de ces gens est une des conséquences de leur agriculture, dans laquelle le droit de retour est scrupuleusement respecté. Tous leurs légumes, déchets animaux et humains sont soigneusement redonnés au sol des terrasses irriguées qui produisent les céréales, les fruits et légumes qui les alimentent ».

Les Hunzas compostaient leurs matières organiques, tout en les recyclant. Ceci améliore actuellement leur santé personnelle et celle de leur communauté. Le département de l'agriculture U.S. ignorait apparemment l'effet naturel du processus de compostage en 1928 quand ils décrivaient le recyclage de l'humanure comme « dangereux et dégoutant ». Il ne fait aucun doute que l'USDA (US Département of Agriculture) aurait pu embrouiller les Hunzas, qui sont, depuis des siècles et en toute sécurité, engagés dans ce type de recyclage.
By Carl
#33944
Je viens de me rendre compte, que le sens de Worms donné ici dans cet ouvrage n'est pas celui que je cherchais (celui nous permettant le lombricompostage) mais concerne plutôt les vers intestinaux ^^

Du coup je vais, a priori pas apprendre grand chose à propos du phénomène en terme de lombricompostage des déjections humaines, mais c'est un document tout de même assez intéressant, pour peu que vous soyez intéressés par le sujet.

(vous me dites si ça vous intéresse que je continues de mettre la traduction ici, car de toutes façons je continues à traduire la suite)
By Carl
#33949
Suite...

Pathogènes

De toute évidence, même le compostage primitif de l'humanure à des fins agricoles ne pose pas nécessairement une menace pour la santé humaine. Pourtant, la contamination fécale de l'environnement peut certainement constituer une menace pour la santé humaine. Les matières fécales peuvent receler une multitude d'organismes pathogènes pouvant contaminer le milieu pour infecter des innocents lorsque les excréments humains sont éliminés en tant que déchets. En effet, même une personne en bonne santé apparemment sans maladie aucune peut transmettre des germes pathogènes potentiellement dangereux à travers leur matière fécale, en étant simplement un support. L'Organisation Mondiale de la Santé estime que 80 % de toutes les maladies sont dues à un assainissement inadéquat et à l'eau polluée, et que la moitié lits des hôpitaux dans le monde sont occupés par des patients souffrant de maladies liées à l'eau. En tant que tel, le compostage de l'humanure est certainement digne d'intérêt dans le monde entier.

L'information suivante n'est pas destinée à être alarmante. C'est inclus pour des raisons de rigueur, et pour illustrer la nécessité de composter l'humanure, plutôt que d'essayer de l'utiliser brut à des fins agricoles. Quand le processus de compostage est mis de côté et que les déchets pathogènes sont dispersés dans l'environnement, diverses maladies et vers peuvent infecter la population vivant dans la zone contaminée. Ce fait a été largement documenté.

Par exemple, en considérant la citation suivante de Jervis (1990) : « L'utilisation de matières fécales et d'urine brut comme fertilisant n'est pas sans risques pour la santé. L'hépatite B est répandue dans le Decaiyuan [China], comme dans le reste de la Chine. Quelques efforts ont été fait pour traiter chimiquement l'humanure ou au moins pour les mélanger avec d'autres ingrédients avant d'être épandues sur les champs. Mais les produits chimiques sont couteux, et les vieilles habitudes ne disparaissent pas si facilement. La terre nocturne (traduction littérale de night soil pour signifier « matières fécales et urine brutes ») est l'une des raisons expliquant pourquoi les chinois urbains sont si scrupuleux à propos du pelage des fruits, et la raison pour laquelle les légumes ne font pas partie de leur régime alimentaire. Les caractéristiques négatives écartées, il suffit de regarder aux photos satellites de la ceinture verte entourant les villes chinoises pour comprendre la valeur des terres nocturnes. ».

D'un autre côté, « les vers et la maladie » ne se transmettent pas par un compost bien préparé, ni par des personnes en bonne santé. Il n'y a aucune raison de croire que l'humanure d'une personne en bonne santé est dangereuse à moins de la laisser s'accumuler, de polluer l'eau avec des bactéries intestinales, ou de reproduire des mouches et/ou des rats, qui ne sont que les résultats de négligences ou de mauvaises habitudes. Il devrait être admis que l'air que l'on expire peut également être le vecteur d'agents pathogènes dangereux, comme peuvent l'être la salive et les expectorations. La question est confondue par l'idée que si quelque chose est dangereux, alors il est toujours dangereux, ce qui n'est pas vrai. En outre, il n'est généralement pas compris que le compostage thermophile soigneusement géré le transforme en une ressource agricole aseptisé. Aucun autre système de recyclage des matières fécales et des urines ou dispositif ne peut réussir ceci sans l'utilisation de poisons chimiques dangereux ou un haut niveau technologique et de consommation énergétique.

Même l'urine, généralement considérée comme stérile, peut contenir des germes pathogènes. L'urine, tout comme l'humanure, est précieux pour les éléments nutritifs de la terre. Il est estimé que la production d'urine d'une personne contient assez d'éléments nutritifs pour faire pousser des céréales et nourrir cette personne pendant une année. Ainsi, il est tout aussi important de recycler l'urine qu'il l'est de recycler l'humanure, et le compostage constitue un excellent moyen de le faire.

Les agents pathogènes qui peuvent exister dans l'humanure peuvent être divisés en quatres catégories : virus, bactéries, protozoaires et vers parasites.
By Carl
#33957
Un "peu" de lecture...

Virus

Découverts pour la première fois dans les années 1890 par un scientifique russe, les virus sont parmi les plus simples et plus petites formes de vies. Beaucoup de scientifiques ne considèrent même pas qu'il soient des organismes. Ils sont plus petits et simples que les bactéries (certains virus sont même des parasites des bactéries), et leur forme simple peut consister uniquement en une molécule d'ARN (intermédiaire entre l'ADN et les protéines 1 ). Par définition, un virus est une entité contenant les informations nécessaires pour sa propre reproduction, mais ne possédant pas les éléments physiques pour le faire – ils ont le logiciel (software) mais pas le matériel (hardware). Pour se reproduire, donc, les virus comptent sur le hardware des cellules hôtes infectées qui sont reprogrammées par le virus afin de reproduire l'acide nucléique viral. Ainsi, les virus ne peuvent se reproduire en dehors de la cellule hôte.

Il y a plus de 140 type de virus dans le monde entier qui peuvent être transmis par les excréments humains, dont le poliovirus, le virus coxsackie (causant des méningites et des myocardites), l'échovirus (méningite et entérite), le réovirus (entérite), l'adénovirus (maladies respiratoires), l'hépatite infectieuse (jaunisse) et autres (voir tableau 7.3). Pendant les périodes d'infection, 100 millions à 1 000 milliard de virus peuvent être excrétés dans chaque gramme de matière fécale.

Bactéries

Une des bactéries pathogènes, la Salmonella est importante car contenant des espèces causant la fièvre typhoïde, la paratyphoïde, et des troubles gastro-intestinaux. Un autre genre de bactérie, Shigella, cause la dysenterie. Les Mycobactéries provoqie la tuberculose (Tableau 7.4). Cependant, selon Gotaas, les bactéries pathogènes « sont incapables de survivre a des températures de 55-60°C pendant plus de 30min à 1h ».

Protozoaires

Les protozoaires pathogènes comprennent Entamoeba histolytica (provoquant l'amibiase), et les membres du groupe Hartmanella – Naegleria (provoquant la méningo-encéphalite – tableau 7.5). Le stade du kyste dans le cycle de vie des protozoaires est le principal moyen de diffusion comme les amibles meurent rapudement une fois en dehors du corps humain. Les kystes doivent être gardés humides afin de rester viables pendant une longue période.

Les vers parasites

Enfin, nombre de vers parasites passent leurs œufs dans les selles, dont les ankylostomes, les ascaris et les trichures. Plusieurs chercheurs ont signalé 59 à 80 œufs par litre dans des échantillons d'eaux usées. Cela induit que des milliards d'œufs de vers pathogènes peuvent atteindre une usine de traitement des eaux usées par jour. Ces œufs tendent à être résistants aux conditions environnementales en raison d'une enveloppe extérieure épaisse, et ils sont extrêmement résistants à la digestion des boues dans les usines de traitement des eaux usées. Trois mois d'exposition au processus de digestions des boues anaérobies semble avoir un petit effet sur la viabilité des œufs d'Ascaris ; après six mois, 10 % des œufs sont toujours viables. Même après un an dans la boue, quelques œufs viables peuvent être trouvés. En 1949, une épidémie d'infection de l'ascaris en Allemagne a directement été remontée à l'utilisation d'eaux usées pour fertiliser des jardins. Les eaux contenaient 540 œufs d'Ascaris par 100ml, et plus de 90 % de la population a été infectée.

S'il y a entre 59 et 80 œufs de vers dans un litre d'eaux usées, on peut raisonnablement estimer qu'il y en a 70 par litre, ou 280 œufs par gallon pour faire une moyenne. Ceci signifie qu'il y a environ 280 œufs de vers pathogènes par gallon d'eau usées pouvant entrer dans les usines de traitement des eaux usées. Mon usine locale de traitement des eaux usées dessert une population de 8 000 personnes et collecte environ 5,7 millions de litre d'eaux usées par jour. Il peut donc rentrer dans cette usine environ 420 millions d'œufs chaque jour et s'installer dans les boues. Sur une année, plus de 153 milliards d'œufs parasites peuvent passer à travers la station d'épuration de ma petite ville. Imaginons le pire scénario : tous les œufs survivent dans les boues car ils sont résistants aux conditions environnementales de l'usine. En un an, 30 semi-remorques chargés de boues sont sorties de l'eau de l'usine. Chaque semi-remorque de boue contient théoriquement plus de 5 milliards d'œufs de vers pathogènes, en route pour le champ d'un agriculteur, mais plus probablement pour les décharges.
Il est intéressant de noter que les ascaris ont évolué pendant des millénaires comme des parasites de l'espèce humaine en tirant parti de l'habitude humaine de longue date de déféquer sur le sol. Depuis que les ascaris vivent dans les intestins humains, mais requérant une période de développement dans le sol, ces espèces ont perpétué à cause de nos mauvaises habitudes. Si nous, les humains, n'avions jamais permis à nos excréments d'entrer en contact avec le sol, et si nous les avions au contraire composté, les espèces parasites connus sous le nom d'Ascaris lumbricoides, seraient en voie d'extinction. L'espèce humaine est finalement en train d'évoluer dans la mesure où nous commençons à comprendre le compost et ses facultés à détruire les parasites. Nous devons franchir une nouvelle étape et prévenir entièrement de la pollution de nos excréments sur l'environnement. Sinon, nous continuerons d'être devancés par les vers parasites qui comptent sur notre ignorance et notre insouciance pour survivre.


Indicateurs pathogènes

Les indicateurs pathogènes sont ceux dont la détection dans le sol ou l'eau servent à prouver que la contamination fécale existe. Le lecteur attentif notera que nombre de vers pathogènes listés dans le Tableau 7.6 ne se trouvent pas aux États-Unis. Parmi eux, les Ascaris lumrbicoides sont les plus persistants et peuvent servir d'indicateur de la présence du vers solitaire dans l'environnement. Une femelle ascaris peut pondre jusqu'à 27 millions d'œufs dans sa vie. Ces œufs sont protégés par une enveloppe extérieure résistante aux produits chimiques et permet aux eux de rester viables dans le sol pendant de longues périodes. La coquille de l'œuf est composée de cinq couches distinctes : une membrane intérieure et une extérieure, et trois solides couches entre les deux précédentes. La membrane externe peut durcir partiellement par l'effet de conditions environnementales hostiles. La viabilité rapportée des œufs d'ascaris varie de quelques semaines dans des conditions ensoleillées et sableuses, à 2 ans ½, 4 ans, 5 ans ½, ou même 10 ans dans le sol, en fonction des sources d'informations. Par conséquent, les œufs d'ascaris semblent être le meilleur indicateur pour déterminer si des vers parasites pathogènes sont présent dans le compost. En Chine, les standards actuels pour la réutilisation de l'humanure à des fins agricoles requièrent une mortalité des Ascaris de plus de 95 %.

Les œufs d'ascaris se développent à des températures comprises entre 15.5°C et 35°C, mais les œufs se désintègrent à des températures de plus de 38°C. Les températures générées pendant le compostage thermophile peut facilement dépasser ces niveaux nécessaires à leur déstruction.

Une façon de déterminer si le compost que vous utilisez est contaminé avec des œufs d'ascaris viables est de faire une analyse des selles faite à l'hôpital local. Si votre compost est contaminé et que vous utilisez votre compost pour faire pousser votre propre nourriture, il y a alors une chance pour que vous vous soyez contaminé vous-même. Une analyse de selle révèlera si c'est le cas ou pas. Une analyse de ce type est relativement peu couteuse.
Je me suis moi-même soumis à trois analyses de selles sur une période de 12 ans dans le cadre de la recherche pour ce livre. Je compostais l'humanure depuis quatorze années au moment du premier test, et depuis 26 ans au moment du troisième. J'ai utilisé tout le compost dans mes jardins potagers. Des centaines d'autres personnes ont également utilisé mes toilettes pendant des années, potentiellement contaminant avec Ascaris. Pourtant, tous les examens de selles furent complètement négatifs. Au moment où j'écris ces mots, cela fait presque trente ans que j'ai commencé à jardiner avec le compost d'humanure. Pendant ces années, j'ai élevé plusieurs enfants en bonne santé. Nos toilettes ont été utilisés par d'innombrables personnes, dont beaucoup d'inconnus. Tous ce qui provient des toilettes a été composté et utilisé à des fins de jardinage dans notre jardin.

Il existe des indicateurs autres que les œufs d'ascaris pouvant être utilisés pour déterminer la contamination de l'eau, du sol ou du compost. Les bactéries indicatrices incluent les coliformes fécaux, qui se reproduisent dans le système intestinal des animaux à sang chaud. Si l'on veut tester la contamination fécale d'un approvisionnement en eau, il faut alors regarder du côté des coliformes fécaux, traditionnellement Escherichia coli. E. coli est l'une des bactéries intestinale la plus abondante chez l'homme ; plus de 200 types spécifiques existent. Bien que certaines d'entre elle peuvent provoquer des maladies, la plupart sont inoffensives. L'absence d'E. Coli dans l'eau indique que l'eau est exempte de contamination fécale.

Les analyses de l'eau déterminent souvent le niveau total de coliformes dans l'eau, rapporté au nombre de coliforme par 100ml. Ce genre de test mesure toutes les espèces du groupe des coliformes et n'est pas limité au espèces provenant des animaux à sang chaux. Depuis que certaines espèces de coliformes proviennent du sol, les résultats de ce test ne sont pas toujours indicatif d'une contamination fécale dans une analyse de flux. Cependant, ce test peut être utilisé pour les approvisionnements en eau du sol, car aucun coliforme ne devrait être présent dans l'eau de ruissellement sans qu'elle ait été contaminée par un animal à sang chaud.

Les coliformes fécaux ne se multiplient pas en dehors des intestins des animaux à sang chaud, et leur présence dans l'eau est peu probable à moins d'une pollution fécale. Ils survivent moins longtemps dans l'eau que l'ensemble du groupe des coliformes, leur présence indique alors une pollution relativement récente. Dans les eaux usées domestiques, le nombre de coliformes fécaux est couramment de 90 % ou plus du nombre total de coliformes, alors que dans les flux naturels, ils n'y sont présent qu'à hauteur de 10 à 30 %. La quasi-totalité des eaux naturelles ont une présence de coliformes fécaux, depuis que tous les animaux à sang chaud les excrètent. La plupart des états aux US limitent la concentration admissible de coliformes fécaux dans les eaux utilisées aux sports nautiques à 200 coliformes fécaux par 100 ml.

Des analyses bactériennes l'eau potable sont régulièrement fournies pour une somme modique par des entreprises d'approvisionnement agricole, de traitement de l'eau ou des laboratoires privés.
By Carl
#34032
LA PERSISTANCE DES AGENTS PATHOGÈNES DANS LE SOL, DANS LES CULTURES, LE FUMIER ET LES BOUES

Selon Feachem et al. (1980), la persistance des agents pathogènes fécaux dans l'environnement peut être résumé comme suit :

Dans le sol

Le temps de survie des agents pathogènes dans le sol est dépendant de l'humidité du sol, son pH, le type de sol, la température, la lumière du soleil et de la matière organique. Bien que les coliformes fécaux peuvent survivre plusieurs années dans des conditions optimales, une réduction de 99 % est probable en 25 jours dans les climats chauds. Les bactéries Salmonella peuvent survivre dans un sol riche, humide et organique, bien que 50 jours semble être un temps de survie plus probable. Les virus peuvent survivre jusqu'à trois mois par temps chaud et jusqu'à six mois dans le froid. Les kystes des protozoaires sont peu susceptibles pendant plus de dix jours. Les œufs d'ascaris peuvent survivre plusieurs années.

Les virus, bactéries, protozoaires et vers pouvant être excrétés dans l'humanure ont une espérance de vie limitée en dehors du corps humain. Les tableaux 7.8 à 7.12 révèlent leurs espérance de vie dans le sol.


La survie des agents pathogènes dans les cultures

Il est peu probable que les bactéries et les virus puissent pénétrer la peau des légumes non endommagés. De plus, les agents pathogènes sont peu susceptibles de progresser des racines de la plantes jusqu'aux autres portions de celle-ci, bien qu'une recherche publiée en 2002 indique qu'il y a au moins un type d'E.coli qui puisse entrer dans les plants de laitue à travers les racines et ensuite voyager à travers les parties comestibles de la plante.

Quelques agents pathogènes peuvent survivre sur les surfaces des légumes, particulièrement les légumes-racines, bien que l'ensoleillement et un faible taux d'humidité dans l'air favorise la mort des agents pathogènes. Les virus peuvent survivre jusqu'à deux mois sur les cultures mais vivent souvent moins d'un mois. Les bactéries indicatrices peuvent persister plusieurs mois, mais souvent moins d'un mois. Les kystes de protozoaires vivent couramment moins de deux jours, et les œufs de vers restent habituellement moins d'un mois. Dans les études sur la survie des œufs d'ascaris dans les laitues et les tomates pendant les étés chauds et sec, tous les œufs ont assez dégénéré après 27 à 365 jours pour être inoffensifs.

En Ohio, des laitues et des radis sur lesquels on a pulvérisé des eaux usées inoculées avec le poliovirus I a provoqué une réduction de 99 % des agents pathogènes après six jours ; 100 % étaient éliminés après 36 jours. Des radis cultivés en plein air dans un sol fertilisé avec des excréments fraichement contaminés par le virus de la fièvre typhoïde quatre jours après la plantation a montré que la survie des agents pathogènes était d'une période inférieure à 24 jours. Des tomates et des laitues contaminées avec une suspension d'œufs d'ascaris a provoqué une réduction de 99 % des œufs en 10 jours et 100 % de réduction en quatre semaines. Ces tests indiquent qu'il n'y a aucun doute à propos de la contamination du compost par les agents pathogènes, le compost peut-être utilisé au début de la plantation des cultures à long cycle afin d'avoir un temps suffisant pour que les agents pathogènes puissent disparaître.


La survie des agents pathogènes dans les boues, les excréments et les urines

Les virus peuvent survivre jusqu'à cinq mois, mais plus souvent moins de trois mois dans les boues et les terres nocturnes. Les bactéries indicatrices peuvent survivre jusqu'à cinq mois, mais plus couramment moins de quatre mois. La salmonelle survit jusqu'à cinq mois, mais souvent moins d'un mois. Les bacilles tuberculeuses survivent jusqu'à deux ans, mais plutôt moins de cinq mois. Les kystes protozoaires survivent jusqu'à 1 mois, plus souvent moins de dix jours. Pour les œufs de vers cela dépend des espèces, mais les œufs des ascaris survivent plusieurs mois.


La transmission des agents pathogènes à travers différents systèmes de toilettes

Il est clairement évident que les excréments humains possèdent la capacité de transmettre diverses maladies. Pour cette raison, il serait aussi évident que composter l'humanure représente un danger et ne devrait pas être fait de manière négligée, insouciante ou aléatoire. Les agents pathogènes qui peuvent être présents dans l'humanure ont des espérances de vie différentes en dehors du corps humain et possèdent diverses capacités pour réinfecter les gens.
Avatar de l’utilisateur
By lombricolo 63
#34041
Bonjour Carl,

c'est très intéressant ce rapport,il y a des risques non négligeables pour qui ne prendrait pas certaines précautions.Je pense que mon maitre-composteur à raison de préconiser un compostage à part et d'une durée de 2ans pour le compostage des toilettes sèches.
A+
Lombricolo63
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By Corbasienne
#34063
Carl,
Est-ce que tu as l'autorisation de l'éditeur pour la publication du texte traduit? Même si l'original se trouve en téléchargement sur le net, pour publier une traduction, il faut l'autorisation de l'éditeur de la version en anglais.
Corbasienne
By Carl
#34064
Ah non pas du tout, je ne pensais pas que c'était nécessaire, je m'en vais envoyer un mail à l'auteur :)
By Carl
#34065
Bonjour,

Je vous mets en citation la réponse de l'auteur qui n'a pas tardé à répondre :)
Carl,

Of course you may translate the Humanure Handbook or any part of it. If you do, can you email me a copy that I can put up on our web site for free download? For example, here is a French translation of the condensed humanure instruction manual: http://humanurehandbook.com/downloads/H ... French.pdf

You may find it to be useful. We have it on our website because a volunteer translated it and gave it to us.

Take care,

Joe Jenkins

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