- mar. 23 sept. 2014, 7:11 pm
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Suite de la traduction :
Je me suis demandé pourquoi un auteur écrivant un livre sur le recyclage des déjections humaines voudrait « fortement déconseiller le recyclage de déchets humains », ce qui semble pour le moins contreproductif. Si je ne savais pas déjà que le recyclage de déjections humaines était facile et simple, je serais totalement pétrifié à l'idée d'entreprendre une chose si « extrêmement dangereuse » après avoir lu ce livre. Et la dernière chose que l'on veut faire est d'informer l'autorité locale de santé. S'il y a bien quelqu'un qui ne connaît rien à propos du compostage de déjections humaines, c'est probablement l'autorité locale de santé, qui ne reçoit aucune formation.
Le mouvement agricole Bio-Dynamic, fondé par le Dr. Rudolf Steiner, fourni un autre exemple de fécophobie. Dr. Steiner a a peu près parcouru le monde entier et beaucoup de ses enseignements sont suivi presque religieusement par ses disciples. Le scientifique autrichien et leader spirituel a ses propres opinions sur le recyclage de l'humanure (déjections humaines), basées sur l'intuition plutôt que sur l'expérience ou la science. Il insiste sur le fait que l'humanure doit seulement utilisée pour fertiliser le sol pour faire grandir des plantes pour nourrir des animaux autres que les humains. Les déjections de ces animaux peuvent alors être utilisées pour fertiliser le sol et faire grandir des plantes pour la consommation humaine. Selon Steiner, les humains ne doivent jamais s'approcher de manière directe si proche d'un cycle nutritif humain. Sinon, ils souffriront de lésions cérébrales et de troubles nerveux. Steiner a en outre averti sur l'utilisation de liquides provenant des toilettes, dont l'urine humaine, qui « ne devrait jamais être utilisés comme fertilisant, peut importe l'état de traitement ou d'age dans lequel il est ». Steiner, franchement, a été mal informé, incorrect, et fécophobique, et cette phécophobie a sans doute déteint sur quelques uns de ses disciples.
L'histoire est en proie aux fausses idées reçues à propos des déjections humaines. À un moment donné, les docteurs ont insisté pour que les excréments humains soient une partie importante et nécessaire de l'environnement de l'individu. Ils ont argumenté que, « une maladie mortelle peut résulter de ne pas permettre une certaine quantité de saleté de rester dans les caniveaux de la rue pour attirer ces particules putrides de la maladie qui sont toujours présents dans l'air ». À ce moment, le contenu des toilettes était simplement jeté dans la rue. Les docteurs croyaient que les germes dans l'air seraient attirés par les ordures dans la rue et par conséquence loin des gens. Cette ligne de pensée a aussi influencé la population dont des propriétaires qui ont construit leurs dépendances attachées à leurs cuisines afin de garder leur nourriture saine et sans germes. Les résultats ont juste été à l'opposé – les mouches firent de fréquents voyages entre le contenu des toilettes et la table.
Au début des années 1900, le gouvernement américain condamnait l'usage de l'humanure à des fins agricoles, mettant en garde à propos des conséquences désastreuses dont la mort, à ceux qui voudraient faire autrement. Un bulletin du département de l'agriculture U.S. met au clair les risques encourus : « Tout crachoir, chiottes, évier, urinoir, toilettes, égout, réservoir d'eaux usées, ou domaine de distribution des eaux usées et un danger potentiel. Un peu de salive, d'urine, ou d'excrément de la taille d'une tête d'épingle peut contenir plusieurs centaines de germes, tous invisibles à l'œil nu et chacun capable de provoquer des maladies. Ces rejets devraient être mis à l'écart de la nourriture et des boissons des humains et des animaux. À partir de certains germes spécifiques pouvant être transportés dans les eaux usées peut provoquer, à tout moment, la fièvre typhoïde, la tuberculose, le choléra, la dysenterie, la diarrhée, et d'autres infections dangereuses, et ce sont ces autres maladies probables qui peuvent provenir des déchets humains. À partir de certains parasites animaux ou de leurs œufs pouvant êtres transportés par les eaux usées, il peut en résulter l'apparition de vers intestinaux, des plus commun étant l'anklostome, l'ascaris, les trichures, l'anguillule, le ténia et le vers du siège
Les germes de la maladie sont portés par de nombreux organismes et sans s'en douter, reçus par des voies détournées dans le corps humain. L'infection peut provenir de la poussière tourbillonnante d'une plate-forme ferroviaire, de contact avec des porteurs transitoires ou chroniques de la maladie, de camions transportant des légumes cultivés dans des jardins fertilisés avec du fumier (d'excrément humain) ou des eaux usées, de nourriture préparée ou touchée par des mains sales ou contaminée par des mouches ou la vermine, de lait livré par des producteurs laitiers malades ou négligents, de briques de lait ou des ustensiles lavé avec de l'eau contaminée, ou par des citernes, des puits, des sources, des réservoirs, des fossés d'irrigation, des ruisseaux ou des lacs recevant de l'eau stagnante ou par le drainage souterrain des eaux usées et polluées. »
Et le bulletin de continuer, « En Septembre et Octobre 1899, 63 cas de fièvre typhoïde, ayant entrainé 5 décès, survenus à l'hôpital psychiatrique de Northampton. L'épidémie a été remontée jusqu'à du céleri, qui a été mangé librement en Août et a poussé et ramassé dans une parcelle qui a été fertilisée à la fin de l'été ou au début du printemps avec des résidus solides et des raclures d'un système de filtrage des eaux usées situé autour de l'hôpital. »
Et pour enfoncer le clou sur le fait que les déchets humains sont extrêmement dangereux, le bulletin ajoute, « Il n'y a probablement pas d'épidémie dans l'histoire de l'Amérique mieux illustrée que par les conséquences désastreuses pouvant suivre un acte irréfléchi tel que l'épidémie de fièvre typhoïde de Plymouth, Pa., en 1885. En Janvier et Février de cette année, les rejets de la nuit d'un patient atteint de fièvre typhoïde ont été jetés sur la neige près de son domicile. Ainsi, suite au dégel du rejet s'étant infiltré dans l'approvisionnement public en eau, s'en est suivi une épidémie courant d'Avril à Septembre. Avec une population totale de 8 000 personnes, 1 104 ont été touchées par la maladie dont 114 morts. »
Le bulletin du gouvernement américain insista sur le fait que l'usage d'excréments humains comme fertilisant était à la fois dangereux et dégoutant. Il a averti que, « en aucun cas, ces déchets devaient être utilisés sur des terres consacrées au céleri, à la laitue, aux radis, concombres, tomates, melons ou tout autres légumes, baies ou aux fruits consommés crus. Les germes de maladies ou des particules du sol contenant ce genre de germes peuvent adhérer à la peau des légumes ou des fruits et infecter le consommateur ». Le bulletin résume en déclarant, « Ne jamais utiliser de déchets [humains] pour fertiliser ou irriguer les potagers ». La peur de l'excrément humain fut telle qu'il a été conseillé que le contenu des toilettes soit brûlé, bouilli, ou chimiquement désinfecté, puis enterré dans une tranchée.
Ce niveau de fécophobie, favorisé et propagé par les autorités du gouvernement et les autres ne connaissant pas d'alternative constructive à l'élimination des déchets, a toujours une forte emprise dans l'esprit occidental. Cela prend énormément de temps à éliminer. Une attitude plus constructive est affichée par les scientifiques ayant une connaissance plus large à propos du recyclage de l'humanure à des fins agricoles. Ils se rendent compte que les bénéfices d'un recyclage propre de l'humanure « dépassent largement tout inconvénient du point de vue de la santé ».
Les Hunzas
Il a déjà été mentionné que des civilisations entière avaient recyclé l'humanure depuis des milliers d'années. Cela devrait fournir un témoignage assez convaincant à propos de l'utilité de l'humanure comme une ressource agricole. De nombreuses personnes on entendu parler des « Hunzas en bonne santé », un peuple situé dans ce qui est maintenant une partie du Pakistan résidant entre les sommets de l'Himalaya, vivant régulièrement jusqu'à 120 ans. Les Hunzas ont gagné leur réputation aux États Unis dans les années 60 dans l'incidence de l'alimentation sur la santé lorsque plusieurs livres ont été écrits à propos de la fantastique longévité de ce peuple. Leur santé extraordinaire a été attribuée à la qualité générale de leur mode vie, incluant la qualité de la nourriture naturelle qu'ils mangent et du sol sur lequel elle pousse. Peu de gens, cependant, réalisent que les Hunzas compostent également leur humanure et l'utilise pour faire pousser leur nourriture. Ils disent n'avoir pratiquement aucune maladie, pas de cancer, pas de troubles cardiaque ou intestinaux, et ils vivent régulièrement au-delà des 100ans tout en « chantant, dansant, et faire l'amour jusqu'à leur fin ».
Selon Tompkins (1989), « Dans leur épandage, les Hunzakuts redonnent tout ce qu'ils peuvent au sol : toutes les parties et morceaux des légumes ne servant pas à la nourriture des humains ou des bêtes, y compris les feuilles tombées que les bovins ne mangent pas, mélangé avec leurs propres excréments séchés, plus le fumier et l'urine provenant de leurs étables. Comme leurs voisins chinois, les Hunzakuts conservent leur propre fumier dans des cuves souterraines spéciales, exemptes de tout flux contaminant, afin de les assécher pendant six bons moins. Tout ce qui a eu une vie en a une nouvelle entre de bonnes mains. »
Sir Albert Howard a écrit en 1947, « Les Hunzas sont décrit comme surpassant de loin les habitants de la plupart des autres pays en terme de santé et de force; un Hunza est capable de marcher à travers les montagnes jusqu'à Gilgit situé à 100 km-, s'occuper de ses affaires, et de revenir immédiatement sans se sentir trop fatigué ». Sir Howards soutient que cela illustre la connexion vitale entre une agriculture saine et une bonne santé, insistant sur le fait que les Hunzas ont fait évoluer un système de culture qui est parfait. Il ajoute, « Pour avoir l'indispensable humus, toute sorte de déchets animaux et humains, légumes, sont mélangés et dégradés ensemble par les cultivateur et incorporés au sol; la loi du retour est espectée, la partie invisible de la révolution de la grande roue est fidèlement accomplie ». L'avis de Sir Howard est que la fertilité du sol est la vraie raison de la santé publique.
Un professionnel de santé associé avec les Hunzas explique que, « Pendant la période de cohabitation avec ces personnes, je n'ai jamais vu un cas de dyspepsie asthénique , d'ulcère gastrique ou duodénal , d'appendicite , de colite muqueuse , de cancer… Parmi ces personnes, les abdomens hyper sensibles aux impressions nerveuse comme la fatigue, l'anxiété ou le froid était inconnu. En effet, leur excellente forme abdominale a, depuis mon retour à l'occident, fourni un contraste remarquable avec les lamentations à propos de la digestion et du colon de nos communautés très civilisées ».
Sir Howard ajoute, « La santé remarquable de ces gens est une des conséquences de leur agriculture, dans laquelle le droit de retour est scrupuleusement respecté. Tous leurs légumes, déchets animaux et humains sont soigneusement redonnés au sol des terrasses irriguées qui produisent les céréales, les fruits et légumes qui les alimentent ».
Les Hunzas compostaient leurs matières organiques, tout en les recyclant. Ceci améliore actuellement leur santé personnelle et celle de leur communauté. Le département de l'agriculture U.S. ignorait apparemment l'effet naturel du processus de compostage en 1928 quand ils décrivaient le recyclage de l'humanure comme « dangereux et dégoutant ». Il ne fait aucun doute que l'USDA (US Département of Agriculture) aurait pu embrouiller les Hunzas, qui sont, depuis des siècles et en toute sécurité, engagés dans ce type de recyclage.