... effectivement, à priori ce sont des drosophiles (Drosophilidae > drosophila). Je viens de chez les entomos et j'ai vu que c'est aussi ce qu'ils proposent
(ca me rassure, je ne dis donc pas que des bêtises ).
Je dirais que c'est plutôt une bonne nouvelle, le genre à l'air assez simple à contrôler dans les lombris
(enfin ça c'est la théorie, en pratique je n'ai jamais testé, c'est toi qui nous dira).
Voilà en tous cas ce que dit la théorie :
Typiquement, les drosophiles sont des mouches des fruits pourris, bien plus que du compost. Leur kif, c'est les matériaux sucrés en décomposition, d'où leur attirance pour le jus de raisin un peu passé, le vinaigre, etc. Le compost mûr au contraire, c'est pas du tout leur truc, les larves n'y trouvent rien à manger. On peut donc en déduire qu'il y a un certain nombre des recettes données habituellement qui ont toutes les chances de marcher :
. A commencer par la diète. Les vers peuvent tout à fait vivre un certain temps dans un compost déjà assez mûr, les larves de drosophile, j'en doute fort. Donc dans un premier temps, proscrire tous les apports sucrés, et si ça ne suffit pas, diète complète (juste des apports carbonnés type carton + des coquilles d'oeufs).
. Limiter l'acidité du compost par un apport important et régulier de coquilles d'oeufs. Elles ne s'appellent pas populairement "mouches du vinaigre" pour rien, les fruits pourris c'est acide, elles adorent. Un compost peu acide devrait donc leur déplaire.
. Puisqu'un fruit qui pourrit, c'est quand même bien liquide, on peut supposer aussi qu'elles aiment bien le compost humide. Donc, si le compost est humide, l'assècher un peu devrait aider.
. Enfouir les déchets dans le compost. Les drosophiles ne sont pas trop du genre à aller s'enfoncer dans le compost pour y trouver des déchets dans lesquels pondre. Si elles ne trouvent rien à leur goût en surface, elles iront voir ailleurs. Pour la même raison, je suppose que pour les drosophiles, le coup du carton sur la surface du compost devrait aussi être relativement efficace (tu me diras que tu avais mis un carton et que ça ne t'as pas empêché d'en avoir, oui mais vraissemblablement les tiennes ont été pondues dans ton pré-compost il y a un mois, et tu les as importées en démarant ton lombri).
. Il me semble que dès qu'il commence à faire un peu froid, les drosophiles ont tendance à disparaitre, je suppose donc qu'elles sont assez sensibles au froid (je n'en suis pas absolument sûre, mais tu peux facilement le vérifier en en mettant quelques unes au frigo pour un moment, pour voir comment elles réagissent). Si c'est bien le cas, mettre le lombri dehors une petite semaine peut aussi avoir une certaine efficacité (prévoir cependant que les larves et surtout les oeufs sont surement plus résistants que les adultes).
. Et comme d'habitude, virer toutes les larves, pupes et adultes que tu trouveras (tu trouveras facilement sur le net des photos des larves et pupes de
Drosophila, pour te faire une idée de ce à quoi ça ressemble).
Par contre, je ne sais pas si les drosophiles peuvent faire ou non leur cycle entier dans un lombri (ça serait intéressant éventuellement de le vérifier). En tous cas, je n'ai pas souvenir d'avoir lu des témoignages de gens envahis par les drosophiles (contrairement à mes copines
Coboldia fuscipes), donc je suppose que c'est assez facile à gérer. On compte sur toi pour nous dire ce qu'il en est.
Bon sinon pour l'hymeno, je crois finalement que je me suis plantée... La nervation alaire, de ce que j'en vois, n'a pas l'aire de coller avec Heloridae. Je vais donc sagement attendre l'avis des hyménoptéristes chevronnés de chez la maison d'en face
(sachant que les micro-hyménos c'est hyyyyyper compliqué, et que ce n'est pas sûr que tes photos montrent les critères décisifs, ça se joue des fois sur des trucs vraiment subtils...).