Le forum de la Communauté du Lombricompostage facile

[Shimaree]

Coucou Fenakor, coucou tout le monde !

Le mystère des mini-brindilles a été résolu grâce à notre amie Océane qui a révélé que chez VersLaTerre, l'apport de matière carbonée se fait grâce à du broyat de chanvre. Etant donné qu'il s'agissait de ma première récolte après avoir reçu mes vers et leur litière, je pense que c'est ça.
Bon, sinon j'avoue sans trop de fierté que, depuis une dizaine de jours environ, je commence à avoir des moucherons. Un tout petit peu. Si j'ouvre quotidiennement, un ou deux s'échappent. Hier j'ai trouvé ce que je crois être une pupe de drosophile, blanche, en forme de fuseau, d'environ 1,5 cm de long sur peut-être 1 cm de large, sur un rebord (je l'ai mise dans le jardin).

Notamment pour cette raison, j'ai ajouté un bac avec uniquement du carton (mis sec). Donc actuellement, au-dessus du bac de récupération, j'ai :
- un bac avec du carton. Il s'agit de carton en dentelle, utilisé comme calage par certains vendeur du web : il est découpé en lamelles d'environ 5 mm de large, formant des rangées de 4 ou 5 qui se rejoignent sur des petites plateformes tous les 10 centimètres environ, en quiconce. Ca donne une matière très extensible, très aérée, qui me paraît parfaite pour une litière de départ de bac. J'ai découpé deux carrés qui sont quasiment de la taille du plateau, que j'ai posés bien à plat, l'un sur l'autre. Ce carton est aujourd'hui mouillé sur le pourtour, vaguement humide au milieu, constellé de compost mûr.
- un bac de maturation. Cela fait deux mois que j'y ai arrêté les apports. Il n'y a plus beaucoup de morceaux identifiables, le terreau est bien noir, et beaucoup de vers dedans. Ce dernier indice me fait croire que le compost n'est pas encore mûr. Mais je me suis demandée cette semaine si ils n'étaient pas coincés : le volume et le niveau de ce bac ont beaucoup diminué en deux mois. Aujourd'hui, il est à moitié rempli. Est-ce que les vers peuvent encore monter, s'ils le désirent?
- un bac de travail. Il commence à être bien plein. Mon tapis de chanvre est tombé en morceaux dans le courant du mois d'avril : très noir, plein plein de vers, très facile à déchiqueter... c'est à ce moment que j'ai vu apparaître les moucherons : peut-être qu'il était trop entamé pour faire office de barrière anti-moucherons? Bref, j'ai installé un tapis tout nouveau tout beau.
(Il aura tenu quasiment 5 mois, le premier !)

Ce trimestre, j'ai mis plein de plantes sur ma terrasse (c'est la faute aux p'tichéris : il fallait que je fasse quelque chose du compost !) J'ai mis des ollas pour l'irrigation (poteries enterrées). A l'époque, je n'avais pas vu qu'il y a une marque de poteries résistantes au gel, et qu'il faut pailler les autres en hiver... Mauvaise pioche, donc j'ai choisi un paillage en rouleau de chanvre (exactement la même matière que nos tapis d'humidité), pour pouvoir recouvrir les têtes des ollas (façon petit chapon rouge... le look de mes jardinières est... original, mais tantpis ! ce sont les miennes ). J'ai donc joué des ciseaux dans le rouleau de chanvre, pour le découper à la taille des jardinières, avec des rabats qui s'enterrent, extrait des disques pour que les collets sortent confortablement... Ca m'a fait plein de petites chutes de tapis de chanvre. Depuis un mois et demi, je n'utilise presque que ça à la place du carton.

Pour les moucherons, j'avoue que je ne suis pas en alerte maximale. J'ai ajouté une certaine quantité de carton sec en-dessous, du tapis de chanvre au-dessus - je n'ai plus de lombrithé depuis une semaine - j'ai arrêté les apports de fruits, j'ouvre tous les jours et aère un peu le plateau de travail, j'ai remis un peu de coquille d'oeuf... c'est à peu près tout. D'autres conseils ou mises en garde?

A bientôt !

[Shimaree]

Depuis mon dernier message :
- la première semaine, je n'ai ajouté qu'un peu de salade et de marc de café et pas mal de poudre de coquille d’œuf. J'ai ouvert le couvercle et soulevé le tapis 2 ou 3 fois par jour pour laisser s'échapper les moucherons, mais il y en avait de moins en moins. J'ai retrouvé une autre pupe, posée sur un peu de marc de café, qui était comme desséchée. J'ai fouillé un peu le système mais n'en ai pas trouvé d'autre. J'ai vu une fois ce qui ressemblait de manière suspecte à une sciaride sur la fenêtre près de mon lombricomposteur après l'avoir ouvert... Je l'ai faite sortir...
- la deuxième semaine je suis partie en vacances. Donc zéro apports. Avant de partir, le plateau de travail était quasi plein (le couvercle fermait à peine).
Je me suis un peu inquiétée de ne pas laisser s'envoler les moucherons...
Je reviens, je soulève, plein de p'tichéris et pas un moucheron ! Youpi ! Le système est une belle matière noire, dont le niveau est retombé à à peu près la moitié du plateau. Il doit y avoir à peu près un demi centimètre dans la bouteille de lombrithé.

[Shimaree]

J’ai tenté de récolter mon compost qui maturait depuis mi-février, soit trois mois.

Résultat : il est très compact, boueux et collant. Rien de vraiment distinguable, en-dehors de films très fins qui pourraient être des films de colle venant de carton ou d’épluchures de pommes de terre… mais ni carton, ni épluchure de carotte… Si, une pupe de mouche , que j’ai retirée.

Suite à ma première récolte, pleine de carton, j’en avais mis beaucoup moins. Je n’ai pas non plus touillé depuis plus d’un mois.

Je n’aime pas du tout le résultat.

J’ai repositionné tout ça sur mon carton dentelé qui prenait la température du système depuis près d’un mois, j’ai ajouté plein de carton dentelle déchiqueté, et remué tout ça. Je vais remuer une fois par semaine et observer l’évolution de tout ça. J’espère que dans quelques semaines ça deviendra un bon vrai compost.

Mon second bac est plein, il est temps que j’en commence un nouveau. Donc sur le plateau vidé, j’ai placé une nouvelle couche de carton dentelé, que j’ai pschitté recto-verso et j’ai mis ça sur le dessus, avec une bonne poignée de mâche bien gâtée, mélangée à du carton sec.

Note : il y a une semaine, j’ai ramassé plusieurs feuilles et tiges venant de ma terrasse qui avaient commencé à moisir, et les ai mis sur un coin de mon plateau de travail. Quelques jours après, il y avait des p’tichéris dedans, ils ont eu l’air d’approuver.

[naganof]

Génial, encore merci Shimaree, tout ce que tu raconte va bien m’aide, et félicitation pour la récolte , même si ça fait deux mois !

[Shimaree]

Merci Naganof !

De retour de mini-congés pour aller passer le pont en famille.
Le nouveau plateau a été bien adopté par les p'tichéris. Tout va bien de ce côté.
Il y avait en revanche à nouveau pas mal de moucherons. Uniquement dans le bac du dessus. Je crois qu'ils rentrent par les aérations, parce que je n'avais pas mis de fruits dernièrement... Mes déchets sont bien mélangés à du carton (ou du chanvre) et recouverts du tapis d'humidité, mais... J'ai lu sur le forum que quelqu'un recouvrait son lombricomposteur d'une moustiquaire... J'ai un peu la flemme de "rajouter une couche" mais je pense que ça pourrait être une bonne idée... Au moins à la belle saison...

[Shimaree]

Ca y est ! Je n’ai plus de boue !

Depuis près de dix jours, je n’ai apporté aucun aliment frais (pour éviter l’apport d’eau).

J’ai mis un nouveau plateau (tout en haut, pour faire rempart aux moucherons), sur lequel j’ai mis de grandes longueurs de papier kraft pliées à la largeur du plateau.
J’ai retiré le tapis d’humidité, pour aider à l’évaporation.
J’ai ajouté beaucoup beaucoup de carton. Je crois qu’au total, sur un mois et demi, j’ai ajouté un volume de carton par volume de boue (ou peut-être davantage).
J’ai aussi ajouté une bonne quantité de chips de maïs : elles absorbent rapidement l’eau. J’ai recouvert mes deux plateaux de maturation les plus anciens d’une couche de chips de maïs. Ces chips ont disparu en dix jours.
Je remue chaque étage une fois par semaine, pour bien mêler ce carton au lombricompost.

Malgré cela il y a beaucoup d’eau : l’eau ruisselle sur l’envers du couvercle, le long du papier kraft. Il y a une production de presque 3 cm de lombrithé dans la bouteille par semaine. (Bon, c’est vrai il y a 4 plateaux en ce moment… dont un où il n’y a que du papier, mais ça me paraît un chouille beaucoup quand même.)
Alors il a fait chaud. Cela a dû favoriser l’évaporation (et condensation sous le couvercle) et peut-être l’assèchement de la boue.
Je pense que je pourrai bientôt récolter : le lombricompost me paraît désormais suffisamment meuble pour être tamisé. Je vais attendre encore une ou deux semaines, mais dans l’absolu je pourrais récolter aujourd’hui.
Les p’tichéris ont l’air d’aller bien. Ils sont nombreux – et par grappes – dans les deux plateaux les plus anciens. Ils sont beaucoup moins dans le dernier bac (le plus frais). Il faut dire aussi que ce bac est bien plus chaud (je l’avais rempli assez vite, avec beaucoup de fanes, épluchures et beaucoup de peau de melon…).

[Shimaree]

J’ai transvasé le contenu du plateau le plus ancien sur mon nouveau bac chemisé de papier kraft, et j’ai remis le tout à l’étage le plus bas. Cela semble efficace pour que le compost ne tombe pas dans le bac de récupération (et du coup les p’tichéris non plus). Le compost de ce bac me paraît bien. Dès que j’ai le temps, je récolte (mais pour le moment, je rénove une cabane en bois, donc ça attendra encore une ou deux semaines !)
Le deuxième bac et le troisième bac sont encore un chouille boueux. Mais c’est ‘ach’ment mieux quand même.
J’ai re-rajouté pas mal de carton, à tous les étages de maturation.

J’ai moins de lombrithé : juste 1 cm par semaine, et il est translucide, plutôt jaunâtre. Je pense que c’est dû au fait que depuis quelques semaines je rajoute beaucoup plus de carton que de déchets.

Dans mon bac de travail, j’ajoute désormais du carton en quantité égale à ma quantité de déchets (et si possible je les mélange avant de les mettre dans le lombricomposteur). Ca y est, l’étage est bien colonisé par les p’tichéris.

Sinon, grande nouvelle : ma Maman est venue me voir et ma Maman sait coudre ! Elle m’a fait sur mesure une superbe moustiquaire pour mon CityWorms.

Quand j’ai demandé de la toile à moustiquaire au magasin de tissus, on m’a proposé du tulle blanc, ce qui donne une touche « robe de mariée » à mon Lombricomposteur je trouve.


L’avantage du tulle, c’est qu’il ne s’effiloche pas, et donc on peut le recouper sans redevoir faire un ourlet à chaque fois.
Cependant les mailles ne sont probablement pas assez serrées, je vois des fois des moucherons qui rampent dessous. Si un jour je passe à une robe de mariée 2.0, je choisirai probablement un tissu plus serré, tout en étant respirant, genre mousseline de coton.

Ca fait une semaine que je l’ai mis, et je n’ai quasiment plus de moucherons qui s’envolent quand j’ouvre le couvercle. Je trouve le pari réussi !

[Shimaree]

Pour faire suite au message précédent, la moustiquaire est hyper efficace ! Aucun moucheron, même quand j'ai mis un jour 4 pêches à moitié moisies. (D'ailleurs tout a disparu, jusqu'aux noyaux !)

Mais l'objet de mon message d'aujourd'hui est d'offrir un témoignage sur les vacances. Je suis partie trois semaines. Volets fermés, je pense qu’il a dû faire entre 22 et 24°C, donc au niveau température, les p’tichéris devaient être bien. Je n’ai fait aucun apport supplémentaire spécifique avant de partir.

Avant de partir, j’avais (de bas en haut) :
- Un bac de récupération vide (robinet ouvert, bouteille en-dessous)
- Trois bacs de maturation dont le niveau est bien haut suite à mes multiples rajouts de carton pour rattraper le lombricompost boueux que j’avais obtenu à la fin du printemps (je pense que les deux premiers bacs étaient prêts depuis avant que je parte en vacances… il faut juste que je trouve le temps de récolter… )
Le premier bac (celui du dessous) était chemisé de plusieurs épaisseurs de papier kraft. J’ai l’impression que cela aide le compost (et les vers) à ne pas tomber dans le bac de récupération.
- Un bac de travail bien plein, avec un tapis en chanvre qui commence à nouveau à être bien noir et à se déchirer.
- Une moustiquaire qui recouvre mon lombricomposteur de pied en cap.

Au bout de trois semaines :
- Première surprise : ma bouteille de lombrithé est aux ¾ pleine ! alors que c’était blindé de carton et que je n’ai rien mis de frais (donc chargé en eau) pendant trois semaines !
- A peine ai-je soulevé le couvercle que de la poussière de lombricompost séché tombe tout autour de mon lombricomposteur, ainsi que quelques vers, qui s’étaient agglutinés au niveau des rebords du couvercle (jamais je ne les avais vus faire ça auparavant), comme s’ils cherchaient à s’enfuir par le haut mais n’y arrivaient pas. Je ramasse les pauvres p’tichéris parachutistes (ils sont vivants ! tout va bien !).
- Le bac de travail est quasi vide : plus aucune trace du tapis d’humidité, il y a un peu de lombricompost, très aéré, presque comme s’il avait été saupoudré avec un tamis. Aucune trace de déchet organique. Et aucun ver en-dehors de mes acrobates parachutistes.
- Je brasse les bacs de maturation. La consistance est légèrement plus humide qu’avant mon départ, j’ai l’impression. Leur niveau a également baissé, mais moins drastiquement que le bac de travail. Et les vers sont très nombreux. Ouf ! Ils vont bien !
- Le bac de récupération contient plusieurs poignées de lombricompost très boueux, réparties sur l’ensemble du bac ; un peu de boue a dû également passer le robinet. Il y a plusieurs vers.

J’apporte une petite brassée de fanes de carottes, coupées en morceaux et mélangées à 50/50 de carton déchiqueté, sur une moitié du bac de travail.
Je me dis que vu l’état de mon bac de récupération, le chemisage de mon premier bac a disparu et décide de répartir le contenu du deuxième bac de maturation entre les deux autres, pour récupérer un bac vide, le rechemiser et y transférer le contenu du premier bac. Il y en a un peu trop : ce qui reste, je l’installe sur l’autre moitié du bac de travail pour servir de nouvelle litière et apporter quelques colons à ce bac déserté.
Nouvelle surprise : quand je transvase le contenu du premier bac de maturation dans mon bac nouvellement chemisé, je trouve au fond une petite épaisseur de papier kraft, comme coagulé en un carré dont la consistance est proche de celle du carton mouillé, et de dimensions plus réduites (peut-être 30 x 30 ? alors qu’il était initialement de 40 x 40). Ni compost, ni vers n’ont pu passer à travers ! Les vers (et éventuellement un peu de compost) ont dû passer par les côtés… et les vers ont dû produire sur place le compost trouvé au milieu du bac.
Je décide d’utiliser ce papier aggloméré comme nouveau tapis d’humidité.
Je repêche les p’tichéris du bac de récupération et les mets dans le bac de travail (côté litière) avec la boue et autant de poignées de carton.
Je transvase le lombrithé dans une autre bouteille en verre que je referme soigneusement parce que j’ai repéré une mouche du drain dans ma cuisine et ne veux pas lui donner de mauvaises idées. Ceci dit je pense que la moustiquaire gêne aussi les mouches du drain pour atteindre la bouteille. (Si vous vous inquiétez, rassurez-vous, je n’en ai pas vu d’autre en une semaine, mais merci, c’est gentil de votre part .)

Depuis que je suis revenue (il y a une semaine, donc), je réalimente à peu près comme avant de partir en vacances : tous les trois jours, l’équivalent d’un bio-seau (2L peut-être ?) de mélange de déchets, carton, marc de café et coquille d’œuf. Pas de chaleur ou d’odeurs, le niveau baisse sensiblement… ça roule !

Conclusion
Ils ont dû avoir faim – ou au bas mot peur d’avoir faim – mes pauvres p’tichéris ! Si je repars trois semaines, je leur donnerai du VitaVers avant de partir ou demanderai à l’amie qui arrose mes plantes de leur donner un p’tit encas en m’attendant.
Cette gigantesque production de lombrithé m’a paru surprenante ! Avant de partir je récoltais entre un et deux centimètres dans la bouteille (5 à 10 cL peut-être ?) par semaine. Et en trois semaines, en ayant rajouté du carton, sans ajout de déchets humides, sans tapis d’humidité, je récolte ¾ L ?!
Ceci dit, depuis une semaine la production intensive de lombrithé semble se poursuivre. Bon, je réalimente en déchets humides et j’ai remis un tapis d’humidité, alors ça me paraît un chouille moins surprenant. Mais quand même : j’ai dû récolter à nouveau ¾ L en une semaine !